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Bienvenue dans l’antichambre glacée du goulag…
Les neiges bleues – Piotr Bednarski- Editions Autrement
Prends garde, lecteur, ce mince volume est addictif. Difficile de le lâcher, impossible de n’y pas revenir. Pour toujours trouver quelque pépite négligée, un personnage, une anecdote, une réflexion hors du commun, pris comme on l’était par l’histoire et l’Histoire, la noirceur, l’amour, la candeur, l’horreur, la peur, l’humour, plus quelques absolus parfaits, le mal, la beauté, la bonté aussi, la bonté qui débarque en dernière page, comme une réponse. A quoi ?
Lire la suiteCette place presque clandestine…
Georges Borgeaud
Le soleil sur Aubiac
Editions Zoe
« C’est sur le Causse de Limogne, justement, que se situe le hameau du Grès, partagé entre celui du haut et l’autre du bas. J’habite celui du bas, qui est au bord d’une doline… La maison du Grès a guéri chez moi une instabilité peut-être plus spirituelle que physique, la dispersion de l’esprit qui souhaite être ailleurs que là où la fatalité le fixe.
Lire la suiteAccepter des textes que je n’aurais jamais osé aborder sans elle…
Sylvie Germain – Jours de colère – Editions Gallimard
Je suis devenu un inconditionnel de Sylvie Germain en lisant Jours de colère. Le roman commençait par un exposé évoquant une alternative. Au moment où je m’inquiétais de sa longueur, un mot final : selon, terminant le paragraphe me laissa en plan, à décider tout seul de quel coté pencher. J’étais conquis.
Lire la suiteA la rencontre du vice, du meurtre, de l’affairisme, de la jalousie et de la débauche…
Les Rougon Macquart – Emile Zola – Editions Folio
Je crains que dans quelques années ne reste de l’auteur des Rougon-Macquart que l’expression « C’est du Zola » comme synonyme de misérabilisme, tant il semble que l’étoile d’Emile Zola décline au détriment de Flaubert, Balzac ou Hugo.
Lire la suiteIl y a un an, il entrait en lice pour le Goncourt…
D’abord il faut citer Jérôme Ferrari : « si on était certain de ne jamais rencontrer aucun lecteur, il deviendrait impossible d’écrire.»
Jérôme Ferrari semble habité par la violence. La violence physique, morale, psychique. La violence sous toutes ses formes est indissociable de l’essence même de l’homme. C’est un thème central dans son oeuvre. Tout aussi présente, la recherche de nature mystique qui transcende cette violence pour y trouver une possibilité d’amour. Mais en l’absence d’un au-delà espéré et d’un amour possible, que faire de cette violence ?
Jérôme Ferrari s’interroge, il nous interroge sur le mal, sur la fascination de l’homme pour le mal, sur la fascination pour l’ennemi intérieur ou identifié et aussi sur le passé, la persistance du passé, sorte d’éternité inscrite dans le présent.
Jérôme Ferrari en deux titres
Où j’ai laissé mon âme – Editions Actes Sud
La nuit Algérienne – Editions Actes Sud