Affamés d’espace, de vitesse, de viande…
Les éphémérides
Stéphanie Hochet – Editions Rivage
Quel étrange univers, que celui que nous brosse Stéphanie Hochet dans cette histoire de fin du monde. On est en Ecosse, dans une lande sauvage propice à la sauvagerie, on est aussi à Glasgow, à Londres, à Paris, avec une prostituée liante qui distille ses spécialités, avec des chiens barbares et goulus, des chimères conçues pour nous survivre, on est avec une mère drôlement barrée, on peut dire siphonnée par cette petite qui lui est poussée d’entre les entrailles, ou encore avec Alice, la faussement douce Alice, perverse à souhait, par qui le châtiment arrivera.
Lire la suiteRetournés comme des crêpes…
Fannie et Freddie
Marcus Malte – Editions Zulma
Les fêtes approchant pourquoi ne pas offrir une compilation des novelas de Marcus Malte. Longues nouvelles ou brefs romans, elles ont en commun de nous attraper et de nous retourner comme des crêpes. Et pour ce qui est du tempo, l’auteur tient du maestro, ses personnages ont des caractères de roman noirs, ils sont seuls et pourtant ils sont doubles, taiseux et volontiers fatalistes.
Lire la suiteUne envie d’escalopes panées…
La condition pavillonnaire
Sophie Divry – Editions Notabilia
Ce livre est diabolique. La vie est plus souvent qu’à son tour infâme, on le sait et ce roman de Sophie Divry n’a de cesse de nous le rappeler, cependant on ne le lâche pas. Avec un culot qui tient sacrément la distance des presque trois cent pages qui suivent, l’auteure commence son histoire sur les chapeaux de roue.
Lire la suiteLe paysage tel qu’il revient du passé
Gilles Lades
Revenu chez lui, il prend par un petit chemin de pierrailles derrière la maison : la nuit arrive en aiguilles de fraîcheur, les combes disparaissent dans le violet, quelques toits subsistent, rouge franc. Les pierres plates sont la seule compagnie, doux pépiement de monnaies.
Lire la suiteLes remugles d’une peur muette et criante…
Big Brother
Lionel Shriver – Editions Belfond
Lionel Shriver s’y entend pour déranger son monde, gratter où cela blesse. Avec Il faut qu’on parle de Kevin, elle a écrit comme personne, la peur de son enfant, l’effroi face à un monstre que l’on a porté, que l’on nourrit et que l’on observe grandir, mesurant l’ombre et le danger de celui que l’on redoute quand on devrait l’aimer le plus.
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