L’écrivain et l’abri (suite) …
Marie Van Moere
lors de sa résidence d’écriture à la maison De Pure Fiction
La maison est basse. C’est la tanière dont j’avais besoin. Elle ressemble à une bergerie ancienne. Elle n’est pas rénovée, elle est restaurée. Restaurée. Reprenons. C’est la tanière dont j’avais besoin : je suis une ourse. Je supporte difficilement mes congénères, donne le change avec joie un moment avant le repli intérieur que je ne contrôle pas toujours. Je suis une ourse avec deux petits.
Lire la suiteL’écrivain et l’abri…
Marie Van Moere
lors de sa résidence d’écriture à la maison De Pure Fiction
J’ai écrit mon premier livre chez moi, à la faveur de la nuit, accoudée à une grande table en bois massif d’une enseigne suédoise, derrière une large verrière qui laissait passer le froid de l’hiver et la fraîcheur en été. Quand le noir devenait trop envahissant, je ramassais mes affaires et me calais dans la petite cuisine. C’était rare.
Lire la suiteAttention fragile !
L’intérêt de l’enfant – Ian Mc Ewan – Editions Gallimard
Ça trace comme on dit, ça file, et pas forcément droit… Prenez une magistrate, droite dans ses bottes de juge aux affaires familiales, plongez là dans une séparation intra-muros, plus précisément posez-là entre une méridienne – la sienne – et une chambre à coucher, celle de son couple, qui n’est plus la leur, car notre magistrate s’interroge : sont-ils toujours un couple ?
Lire la suiteLe boudin de Cajarc avec plein de moutarde…
Marie Van Moere
lors de sa résidence d’écriture à la maison De Pure Fiction
J’aime : Arriver, rencontrer, partager, la belle, le bureau en lave émaillée, la vue sur les bosquets de chênes et le plateau du Quercy, la couleuvre dans le mur de pierres sèches, les deux grosses boules lumineuses la nuit, les films et les livres sur le cinéma (la biographie de Clint Eastwood, l’essai sur Kubrick), les westerns, le bourguignon de Cajarc (avec plein de pâtes),
Lire la suiteLà où je me pense…
Les mains gamines – Emmanuelle Pagano – Editions POL
« Je prendrai ses épaules pour une terre au crépuscule, à coucher toute ma patience malmenée dessus. » Une seule phrase dans tout le livre pour dire le plaisir trouvé. Ensuite c’en est fini.
Quatre voix de femmes se succèdent pour tenter de raconter ce qui a été tu pendant vingt-cinq ans.
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