Au fond des puits précieux gisent des clés…
Ici est le pays sauvage, le pays solitude. On s’y sent parfois plus près du cœur.
Ici est le pays caillasse, la terre rare et pauvre n’y retient pas la pluie. Le soleil y polit ses os, le sang se calcifie, le cœur ralentit, la parole s’épuise. Le regard se creuse pour accueillir ce que les mains ne savent retenir.
Lire la suiteLe paysage tel qu’il revient du passé
Gilles Lades
Revenu chez lui, il prend par un petit chemin de pierrailles derrière la maison : la nuit arrive en aiguilles de fraîcheur, les combes disparaissent dans le violet, quelques toits subsistent, rouge franc. Les pierres plates sont la seule compagnie, doux pépiement de monnaies.
Lire la suiteIci, on sent le temps…
Pascale de Trazegnies
«Au-dessus du coteau de Castelfranc, on monte, on grimpe, on crapahute, le dos courbé sur une pente aussi raide que la montagne de L’enfer de Dante, et là-haut, au milieu des bois et du silence, on tombe sur des dolmens roses, des menhirs, éparpillés comme descendus du ciel et une émotion saisit, prend à la gorge, fige le pas…
Lire la suiteMe remettre dans la beauté de la vie…
André Breton
Lettres à Aube
Editions Gallimard
J’avais absolument besoin de me remettre dans la beauté de la vie chaque jour, au réveil, il me semble ouvrir la fenêtre sur les Très Riches Heures, non seulement de l’Art, mais de la nature et de la Vie...
Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs.
Lire la suiteDes désirs d’herbes folles éclairés de hauts crépis du soleil…
Jean-Pierre Metge
Nos seuls soleils sont des lichens
Editions L’Arrière Pays
Je connaissais surtout les routes qui épousaient les paysages. Depuis peu sont éventrés les territoires de l’enfance, les virages sont laissés à l’oubli. Routes droites, routes communes, routes rapides : ne plus s’attarder au coeur de deuil des coquelicots.
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