Tout est vrai, tout est fiction…
Christian Garcin en deux titres
Des femmes disparaissent – Editions Verdier
Les nuits de Vladivostok – Editions Stock
Christian Garcin est un grand voyageur, un grand écrivain, mais il n’est pas un écrivain-voyageur car il peut être écrivain sans voyager et voyager sans écrire. Il se promène dans le monde et dans les êtres, les replis cachés de chacun, les contrées inconnues, avec un talent qui enchante. On l’imagine petit garçon avec un globe terrestre sur son bureau rêvant de pays à découvrir et inventant des histoires. Peut-être dans une autre vie a-t-il été un grand explorateur car il nous perd dans l’orient russe, nous perd au milieu des chinois ou des mongols, et nous mêle à des histoires où tout est vrai, tout est fiction. A peine l’un de ses livres refermés, on en saisit un autre, ne voulant pas quitter ses atmosphères dont il a le secret.
Christian Garcin écrit en nous égarant, en nous surprenant, avec des personnages qui sautent d’un livre à l’autre dans un paysage littéraire sans frontière. Borges a d’évidence influencé sa façon de concevoir aux autres tout en ayant leur vie propre.