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Maison d'écrivains (le Blog)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 8)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 8)

Shmuel T. Meyer
lors de sa résidence d’écriture ce printemps à la maison De Pure Fiction

J’ai failli oublier
Qu’au-dessus de ma tête il y avait le ciel le plus sauvage.
Je me suis réveillé.
Il devait être deux heures du matin.
En fait,
Je n’en sais rien.
Je n’ai pas allumé la lampe de chevet.
J’étais engourdi et le livre de poèmes est tombé.
J’ai frissonné.
Sous mes pieds, le parquet poussait plus froid sur l’herbe du jardin.
Là-haut,
On faisait la fête.
Mais, je n’ai pas vu danser les morts qui me manquaient.
Des mouches scintillaient.
Seulement des mouches et, comme elles, je tremblais
J’ai allumé une cigarette, renoncé au café.
Je me suis recouché, le corps glacé.
Je n’ai pas vu briller les morts qui me manquaient
Le noir ne dit rien de ce qui est passé.
Et
Nous voulons dévoiler nos destins dans des étoiles mortes
depuis tellement d’années.