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Maison d'écrivains (le Blog)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 7)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 7)

Shmuel T. Meyer
lors de sa résidence d’écriture ce printemps à la maison De Pure Fiction

Toutes les belles surprises me sont venues du ciel.

Ce matin, chasser le rose fut une immense entreprise pour la brume montée du causse. C’était la première fois depuis mon arrivée. Jusqu’alors, c’était moi qui inventais le voile léger. Qui escamotait la forêt. Vous savez, comme un vent léger qui brouille le regard, fait aux doigts les gestes de l’enfance engourdie du réveil et troublent les paupières. Et tout est embué et tout est embrumé et tout est embrouillé. Et tout n’est pas le tout. Et tout n’est pas grand-chose.