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Maison d'écrivains (le Blog)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 6)

La vitesse des arbres immobiles… (suite 6)

Shmuel T. Meyer
lors de sa résidence d’écriture ce printemps à la maison De Pure Fiction

Cette vague indolente de chênes et cornouillers
Qui ne connait
Ni l’écume ni le ressac, ni la pitié
Moi
Je l’ai oubliée
Car le ciel fût ici comme un aimable abîme
Qui ne connut jamais
L’insolent singulier
Ni l’équilibre bleu de l’immobilité.

André Breton : « Cette maison est un rêve : nous ne nous lassons pas de penser qu’elle est à nous trois, dans un des plus beaux sites du monde. » Je fouille. Je trouve. Page 57 Isabel a marqué d’une croix au stylo Bic bleu cette remarque du poète à sa fille Aube. Ainsi tout est dit, de la translation miraculeuse de « chaque mot, chaque vers, chaque phrase en mots, vers, phrases » d’un esprit heureux à l’autre.