le bleu magrittien de l’imaginaire…

Anne-Sophie Monglon
lors de sa résidence à la maison De Pure Fiction

C’est un soir, dans les premiers à la résidence, après une journée limpide, espaces extérieur comme intérieur dégagés, balayés par un vent franc, vivifiant. Je regarde dehors, l’heure est entre chien et loup, les arbres déjà dans l’outrenoir et le ciel d’un bleu profond, magnifique, me fait l’effet d’une apparition. Ce bleu du soir, c’est bien sûr celui de la campagne étoilée que la vie parisienne m’avait fait oublier mais il y a autre chose que je ne saisis pas sur le moment et que je pourrais formuler aujourd’hui ainsi : ce bleu irréel, c’est le bleu magrittien de l’imaginaire, cet imaginaire que je cherche depuis des mois à élargir dans mon roman et qui va pouvoir se redéployer, ici, dans ce lieu De Pure fiction.