A livre ouvert avec Sophie Divry
Sophie Divry vient de publier La condition pavillonnaire un troisième roman percutant. Son héroïne, flanquée de mari, amant et enfants s’embourbe dans une vie tout à la fois rétrécie et lâche. Elle écrira cet hiver son quatrième livre à la maison De Pure Fiction.
Racontez-nous où commence un livre
Un livre commence par une envie, ou la vague idée d’une ambiance, d’un thème, d’une pulsion particulière. Ça passe par beaucoup de prises de notes. Jusqu’à ce qu’il s’impose comme une forme.
Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de quand on écrit
J’ai besoin de calme, d’ordre, de silence, d’un café.
Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?
Je lis dans mon lit. Je suis toute seule même si je ne le suis pas.
Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?
Il faut choisir : se reposer ou être libre (Thucydide)
Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains
Une maison où l’on pourrait venir facilement tout en se situant loin de tout ; où les soucis et les obligations s’arrêtent, tout en étant chargé du plus grand souci : la seule obligation qu’on se donne.
Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Midi-Pyrénées, par quels mots répondez-vous ?
Ce sont les conditions idéales de la solitude. La nature pousse à la contemplation. C’est pourquoi je préfère y venir en hiver : au printemps la nature engage à l’exultation, le renouveau verdoyant semble si bien célébrer la vie qu’il est difficile de s’en retrancher pour une occupation contre-nature alors comme celle de s’enfermer et d’écrire.
Vous ferez quoi Sophie Divry quand vous serez grande ?
Poète, détective privé, reporter, boulanger, marchand de glaces, croupier, garçon de café, astronaute, grutier, potier, judoka, fermier, manifestant, ramasseur de cerise, voyageur, pianiste, etc.