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Maison d'écrivains (le Blog)

La poésie a des mains d’homme…

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Le cheval Péguy
Jean-Luc Seigle – Editions Pierre Guillaume de Roux

Jean-Luc Seigle a du style. Après son précédent roman En vieillissant les hommes pleurent, on retrouve dans ce bref récit des fulgurances, une retenue aussi, d’où jaillit une émotion que l’on peut dire d’enfance, une émotion pure. Charles Péguy, Jeanne d’Arc et le temps sont la grande affaire de ce texte mais pas seulement. Il y a aussi le seigle avec lequel la grand-mère et la mère de Péguy rempaillent les chaises.

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Ta mère cherchait son assassin…

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Chevrotine
Eric Fottorino – Editions Gallimard

Chevrotine… C’est le nom que l’on donne à des munitions utilisées dans des fusils de chasse à âme lisse pour augmenter la probabilité de toucher une cible en mouvement. Chevrotine… C’est une lettre ouverte. Le roman d’un amour meurtrier. Car Alcide a tué sa femme Laura ; il y a crime oui, mais pas de suspense ; plutôt une tentative de rédemption par les mots.

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Le temps et la distance…

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Garden of love
Marcus Malte – Editions Zulma

«Le temps et la distance. Le vent qui chasse. Les eaux qui emportent. La vie. J’ai pensé : même les pires cauchemars s’affranchissent et cessent de nous hanter et meurent de leur belle mort.» Pas sûr, à lire Marcus Malte. Que ce soit dans Les Harmoniques ou Tamara, suite et fin, ou celui-là qui les précède Garden of love, l’auteur installe des atmosphères naturellement brutales.

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Retenir l’inflexibilité sauvage…

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Jane Eyre
Charlotte Brontë – Editions La Pléiade

C’est intimidant d’écrire sur un roman qui a été tout à un moment de sa vie, et l’a traversée pour ne plus la quitter. Un roman qui serait ce qu’Alice va chercher en tombant dans son puits, et nous dit tellement qui on est, qui on reste. Une orpheline qui a rencontré le malheur bien tôt. Une jeune femme ardente fidèle à son désir d’une joie possible. De Jane Eyre, les décennies passant, on retient l’inflexibilité presque sauvage, on retient l’amitié pour Helen Burns et l’amour pour monsieur de Rochester.

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Bienvenue en absurdie…

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Givrée
Alain Monnier – Editions Flammarion

Ce roman est à prescrire tant il est vrai que rire est salutaire. Hilarant et hautement recommandé à tous, Givrée est une histoire de frigidaires mais pas que, puisque les dits frigidaires sont la propriété de la frigide Marie. Est-ce pour se sentir moins seule que l’héroïne d’Alain Monnier se retrouve à partager son petit appartement avec pas moins de dix-sept frigidaires, non dix-neuf, disons une vingtaine car à un moment de l’histoire, pas même l’auteur n’en tient le compte.

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