Odysséennes: cinq femmes homériques…
Parce que pour lui l’Odyssée est « le poème des femmes », en réponse à l’Iliade qui est « l’épopée des hommes », Sylvain Fort revisite le long poème d’Homère en observant ces femmes près desquelles Ulysse, perdu en mer, s’attarde.
Ulysse le rusé qui a quitté Troie où il a combattu et qui, poursuivi par la haine de Poséidon, erre sur la Méditerranée à la recherche d’Ithaque où l’attend son épouse Pénélope, tombe dans tous les pièges de la séduction que lui tendent ces femmes exceptionnelles, déesses ou mortelles, qui jalonnent sa route maritime. Pendant ce temps, Pénélope qui espère son retour depuis déjà sept ans, s’épuise à éloigner des prétendants en leur promettant de choisir l’un d’eux dès que sera terminé son ouvrage, un suaire destiné à Laërte père d’Ulysse. Mais la nuit, elle défait maille à maille son tissage, reculant ainsi l’échéance du choix. Le portrait que trace d’elle Sylvain Fort au retour d’Ulysse est d’une totale originalité, elle n’est pas la femme qui tarde à reconnaître son époux, mais une amoureuse qui en faisant mine de l’ignorer reconquiert l’homme tant espéré.
Même s’il cède parfois à la tentation de ces femmes et déesses – Calypso, Nausicaa, Circé – Ulysse ne pense qu’à son retour.
Mais elles, mortelle ou immortelles, qui sont-elles pour arrêter ainsi le temps et détourner la route de cet homme rusé?
A son tour fasciné par ces cinq femmes, Sylvain Fort, les raconte une à une avec finesse et érudition. La première de cette galerie de portrait, la plus dangereuse, c’est Calypso. Déesse douée de parole régnant sur un lieu introuvable, introuvé, elle offre à Ulysse mariage et immortalité. Mais à Calypso, belle et éternelle, comme la mort, il préfère la mortelle Pénélope moins séduisante, moins jeune mais humaine : vivante.
Nausicaa, a la grâce d’une jeunesse lumineuse. Elle est dans la vie ordinaire, et c’est peut-être elle qui a le plus charmé Ulysse et confirmé dans son désir de retour à Ithaque.
Même si Ulysse ne la rencontre pas dans son périple, la Belle Hélène brille de tous ses ors dans la galerie de portraits de ces Odysséennes. Ce n’est
Parce que pour lui l’Odyssée est « le poème des femmes », en réponse à l’Iliade qui est « l’épopée des hommes », Sylvain Fort revisite le long poème d’Homère en observant ces femmes près desquelles Ulysse, perdu en mer, s’attarde. Ulysse le rusé qui a quitté Troie où il a combattu et qui, poursuivi par la haine de Poséidon, erre sur la Méditerranée à la recherche d’Ithaque où l’attend son épouse Pénélope, tombe dans tous les pièges de la séduction que lui tendent ces femmes exceptionnelles, déesses ou mortelles, qui jalonnent sa route maritime. Pendant ce temps, Pénélope qui espère son retour depuis déjà sept ans, s’épuise à éloigner des prétendants en leur promettant de choisir l’un d’eux dès que sera terminé son ouvrage, un suaire destiné à Laërte père d’Ulysse. Mais la nuit, elle défait maille à maille son tissage, reculant ainsi l’échéance du choix. Le portrait que trace d’elle Sylvain Fort au retour d’Ulysse est d’une totale originalité, elle n’est pas la femme qui tarde à reconnaître son époux, mais une amoureuse qui en faisant mine de l’ignorer reconquiert l’homme tant espéré.
Même s’il cède parfois à la tentation de ces femmes et déesses – Calypso, Nausicaa, Circé – Ulysse ne pense qu’à son retour.
Mais elles, mortelle ou immortelles, qui sont-elles pour arrêter ainsi le temps et détourner la route de cet homme rusé?
A son tour fasciné par ces cinq femmes, Sylvain Fort, les raconte une à une avec finesse et érudition. La première de cette galerie de portrait, la plus dangereuse, c’est Calypso. Déesse douée de parole régnant sur un lieu introuvable, introuvé, elle offre à Ulysse mariage et immortalité. Mais à Calypso, belle et éternelle, comme la mort, il préfère la mortelle Pénélope moins séduisante, moins jeune mais humaine : vivante.
Nausicaa, a la grâce d’une jeunesse lumineuse. Elle est dans la vie ordinaire, et c’est peut-être elle qui a le plus charmé Ulysse et confirmé dans son désir de retour à Ithaque.
Même si Ulysse ne la rencontre pas dans son périple, la Belle Hélène brille de tous ses ors dans la galerie de portraits de ces Odysséennes. Ce n’est Ulysse, mais son fils Télémaque, parti à sa recherche, qui la découvre auréolée de sa beauté divine que la guerre de Troie, dont elle fut le sujet et l’objet, n’a pas éteinte.
Circé est la cinquième de ces femmes remarquables. Elle est la déesse magicienne, celle dont les sortilèges transforment en cochons les compagnons d’Ulysse oublieux de ses pouvoirs et du rituel qu’ils exigent. Le chemin qui conduit à Circé passe par des épreuves dont Ulysse triomphe sans peine.
Circé est celle par laquelle on touche au savoir, à la science, celle qui se tient entre le monde des vivants et le monde des morts. Elle est celle qui poursuivra son aventure en littérature de Dante à Pascal Quignard.
Cette magnifique traversée au féminin du poème d’Homère est une autre Odyssée, dont les escales ont le visage du désir, de l’amour, de la mort. De la vie même.