Deux étranges marcassins…
Mis en ligne par Isabel le 10 06 21

Hélène Gaudy
lors de sa résidence à la maison De Pure Fiction
Je ne voulais pas être la seule à ne pas voir le chevreuil. Tous les écrivains l’avaient vu au moins une fois : toujours unique quand il apparaît, soudain, dans le jardin. Dès le voyage en train, je me suis efforcée de laisser derrière moi chacun des soucis, chacune des entraves au vide propice à toute apparition. Au bout de quelques jours au Grès Bas, dans une bulle de temps et de paysages, réalisant que mes horaires étaient peu compatibles avec ceux de l’animal, j’ai entrepris de me lever plus tôt, de me coucher plus tard. Je guettais. Une nuit, j’ai même rêvé de lui, mais à l’instant où j’étais sûre d’avoir décelé sa présence, deux étranges marcassins avaient pris sa place.
Autres Articles

Jankélévitch
On peut vivre sans art, sans musique et sans philosophie mais mal.
Hélène Cixous
Lire et vivre sont des synonymes. Lire c’est écrire, c’est le premier temps de l’écriture
Paul Valéry
Celui même qui veut écrire son rêve se doit d'être infiniment éveillé.
William Faulkner
Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé.
Pierre Drachline
Qui ne connaît pas l’ivresse littéraire, ignore qu’il est possible de bondir hors de soi.Clarice Lispector
Je suis entrée dans une librairie qui m’a parue être le monde où j’aimerais habiter
Annie Ernaux
La littérature n’est pas la vie, elle est ou devrait être l’éclaircissement de l’opacité de la vie.
Victor Hugo
L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. l’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir.
Paul Valéry
Un regard sur la mer est un regard sur le possible.
Jean Giono
Il y a des choses qui sont ininventables ou qui paraissent être ininventables, ce sont précisément celles-là qu’il faut inventer
Pierre Assouline
Un chef d’oeuvre, cette rareté en tout art qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire.
Sénèque
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons ; c’est parce que nous n’osons qu’elles sont difficiles.
Emile Zola
Vous me demandez ce que je viens faire en ce monde, moi artiste, je vous dirai, moi je viens vivre tout haut
Federico Fellini
Il n’est pas nécessaire que les choses qu’on montre soient authentiques. Ce qui doit être authentique, c’est l’émotion
Marguerite Yourcenar
Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’oeil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été des livres
Charlotte Brontë
La préférence passionnée pour le merveilleux, l’étonnant et le sauvage, l’étrange, le stupéfiant et le déchirant
Henry James
Isabelle avait une certaine hauteur d'imagination, qui lui rendait bien des services, et lui jouait aussi plus d'un tour. Elle passait le meilleur de son temps à rêver de beauté, de courage et magnanimité. Elle gardait l'espoir infaillible de ne jamais faillir.Annie Ernaux
La mémoire ne s’arrête jamais. Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l’histoire.
William Faulkner
La littérature ne sert pas à mieux voir. Elle sert seulement à mieux mesurer l’épaisseur de l’ombreMarcelle Delpastre
Tu feras sortir de l’ombre chaque chose elle-même, comme jadis jamais elle ne l’avait été
Virginia Woolf
L'autre côté de l'esprit nous apparaît maintenant - le côté obscur, qui se révèle dans la solitude, pas le côté clair qui se montre en société
Henry de Montherlant
Il n’y a que les romanciers qui se préoccupent de bannir l’invraisemblable de leurs livres. La vie n’a pas ces scrupules.
Erri De Luca
A travers les pages on voit dehors... L’enceinte des livres, petite comme le panier d’une montgolfière, ouvre sur tout.
Jaume Cabré
Plus que les choses, ce qui est important c'est l'espoir que l'on projette sur elles. C'est ce qui nous rend humains."
Octavio Paz
Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour.
George Eliot
Être poète, c’est avoir une âme dans laquelle le savoir se mue instantanément en sentiment, et où le sentiment renvoie des éclairs comme s’il était un nouvel organe de connaissance.
Le Monde en culture
- « Quitter Berlin. Journal de jeunesse. 1913-1923 », de Gershom Scholem : l’anarcho-mysticisme de l’étudiant Scholem
- « Satie », de Patrick Roegiers : le feuilleton littéraire de Tiphaine Samoyault
- « Vachette » : Suzanne Duval déploie l’immensité de la maternité
- Notre choix de livres cette semaine : « Le Retour du roi Jibril », « Douze histoires d’après-guerre », « Quitter Berlin »…
- A la Sorbonne, chicanes au colloque « SAS »