A livre ouvert avec Anne-Sophie Monglon

Une fille de passage, deuxième roman de Cécile Balavoine est paru ce printemps aux éditions Mercure de France. Écrit en écho à Un homme de passage, dernier livre de Serge Doubrovsky, le livre de Cécile Balavoine interroge l’écriture et l’autofiction. Tout est littérature… et ici une déclaration d’amitié amoureuse intemporelle.

Racontez-nous où commence un livre

Par une question qui revient depuis des années battre comme un cœur ou une porte mal fermée.

Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de « quand on écrit »

Le matin tôt, un thé aux noix, un café américain, le téléphone loin, la porte fermée, dans le silence complet, une chambre et un temps à soi.

Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?

Quand je lis un roman que j’aime, je n’ai plus d’âge, plus de sexe, je bascule dans un espace-temps singulier, dans d’autres êtres, j’ai le sentiment de me poser et de m’élargir, d’être parfaitement libre.

Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?

« Je cherche maintenant à exagérer l’essentiel ».
(Vincent Van Gogh à son frère Théo )

Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains

Il était une fois pour la première fois la possibilité de ne faire rien d’autre qu’écrire, la possibilité d’un espace physique qu’on pouvait croire à soi et qu’on savait aussi avoir été habité par d’autres dont les œuvres nous entouraient, nous inspiraient, il était une fois la possibilité de dilater l’espace intérieur dédié à son texte, il était une fois au cœur de l’hiver un cadeau offert par Isabel.

Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Occitanie, par quels mots répondez-vous ?

Les lichens les mousses le gris des pierres et des troncs la brume fine le vent puissant les remous du Lot la vastitude et le relief du paysage.

Vous ferez quoi Anne-Sophie Monglon quand vous serez grande ?

Je voyagerai.