A livre ouvert avec Schmuel Meyer
Après Genève, Haïfa et Paris, Shmuel Meyer a posé son bagage le temps d’un voyage poétique en terre De Pure Fiction. Gageons qu’il nous en donnera des Nouvelles, un genre littéraire qu’il affectionne.
Racontez-nous où commence un livre
Il commence partout. Il était probablement là depuis toujours.
Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de « quand on écrit »
Café, Jazz, cigarettes, rien que de très banal. Pas de temps suspendu, juste un plaisir un peu onaniste qui peut parfois aboutir à l’orgasme.
Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?
Lorsque je lis, je suis écrivain : admiration, amour, colère, jalousie… jamais critique littéraire.
Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?
J’hésite entre « Si tu cherches un ange en l’homme, il n’est pas sûr que tu trouves un homme. Si tu cherches un homme en l’homme tu découvriras peut être un ange. » du rabbin Menahem Mendel de Kotzk et celle d’À rebours : « Enfin, depuis son départ de Paris, il s’éloignait de plus en plus, de la réalité et surtout du monde contemporain qu’il tenait en une croissante horreur. »
Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains
(Once upon a time, יוֹם יָפֶה אֶחָד – C’era una volta)… un barbouilleur de pages fasciné par la ville et méchamment anthropocentrique doit décrire la sobre luxuriance verte du causse… heureusement il y a des centaines de livres dans la bibliothèque…
Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Occitanie, par quels mots répondez-vous ?
Homme et verticalité – La partie la plus touffue du jardin d’Éden.
Vous ferez quoi Schmuel Meyer quand vous serez grand ?
Je prendrai le temps d’aimer le monde au lieu de le décrire.