A livre ouvert avec Joël Baqué
Racontez-nous où commence un livre
Lorsque j’ai une irrépressible envie d’écrire… Le déclencheur de cette envie est généralement une phrase, littéraire ou pas, lue récemment ou parfois il y a longtemps, et qui dans ce dernier cas a fermenté des mois, voire des années… Un jour, ces mots sont rejoints par autre chose, pas toujours identifiable, parole entendue, situation vécue, etc…et sont en quelque sorte inséminés. Ou, autre image, c’est comme la combinaison de deux éléments chimiques qui ensemble produisent une réaction… Un départ de texte comme un départ de feu… je souffle alors sur les braises… je canalise les flammes…
Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de « quand on écrit »
Aucun rituel. Je ne m’astreins pas à écrire tous les jours, je fonctionne au seul plaisir, mû par une sorte de libido… Pour moi, l’écriture est avant tout une jubilation, quelque chose qui submerge, me prend et me surprend, particulièrement au début du livre; le temps alors prend forme…
Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?
Je suis moi augmenté d’autrui ou d’autre chose : le ou les personnages, le style ou la particularité du texte, la voix de l’auteur(e).
Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?
Vivre avant de cesser de vivre.
Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains
Il était une fois, un lieu où pour la première fois j’ai trouvé ce que je cherchais, un calme absolu, et un environnement parfait pour écrire parce que pensé par un écrivain (écrivaine).
Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Occitanie, par quels mots répondez-vous ?
Ville et vie sociale, ailleurs… ces mots tissant ensemble un équilibre, des périodes, entre deux modes de vie.
Vous ferez quoi Joël Baqué quand vous serez grand ?
J’essaierai de me ressembler.