Des pièces parées de livres…
Franck Magloire
lors de sa résidence d’écriture ce printemps à la maison De Pure Fiction
Lorsque j’arrive dans la maison, le ciel est inhabituel ; j’ai dû emporter avec moi une once de grisaille normande. Je pose mon unique bagage et ouvre la grande baie vitrée. Elle donne sur un jardin immense qui plonge dans la vallée, semblant n’être retenu que par les nombreux chênes, dont les houppiers s’agitent sous la menace d’un orage. Un papillon noir constellé de points blancs, aux reflets de métal ( serait-ce un Sylvain azuré ? ) virevolte autour de moi puis se pose sur l’une des manches de ma veste. Il me souhaite la bienvenue, me fait visiter chacune des pièces parées de livres, me confie l’histoire des hommes et des femmes qui sont venus ici. Nous ne sommes que de passage, me rappelle-t-il en s’éloignant. Un dernier battement d’ailes.