A livre ouvert avec Louise Desbrusses
Louise Desbrusses écrit en interrogeant son corps à moins que ce ne soit l’inverse. Comme elle l’indique : » à poser des questions, à chercher on en trouve. D’autres. » En ce début d’été Louise Desbrusses réside à la maison De Pure Fiction pour y écrire son troisième roman, après L’argent, l’urgence puis Couronnes, boucliers, armures publiés chez P.O.L.
Racontez-nous où commence un livre
Jamais au même endroit.
Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de quand on écrit
Pas de rituels. Je m’en suis affranchie. J’entre. Et je reviens. La transition pour le retour au monde ordinaire est plus lente que la sortie. L’ennui c’est que le monde ordinaire peut se montrer exigeant en temps et sollicitations. D’où la nécessaire évasion, parfois, même de chez soi.
Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors ?
La manière dont longtemps j’ai lu a disparu avec l’écriture. Parfois je le regrette. Rarement : j’avais pris beaucoup d’avance.
Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?
« On est ce qu’on fait, on le fait puis on le devient » apparue dans L’argent l’urgence et qui continue de m’accompagner.
Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains
Une maison de famille pleine de greniers, de dépendances, d’appentis, de caves, au bout d’une forêt. C’est les vacances. Je joue sans surveillance, n’apparaissant furtivement qu’au moment des repas. Je lis tard sous les draps avec une lampe de poche.
Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Midi-Pyrénées, par quels mots répondez-vous ?
Pour écrire, j’ai besoin des bras de mama tierra, de son odeur.
Vous ferez quoi Louise Desbrusses quand vous serez grande ?
Je ne serai jamais grande. Et en plus je le fais déjà.