Le paysage tel qu’il revient du passé
Mis en ligne par Isabel le 10 11 14
Gilles Lades
Revenu chez lui, il prend par un petit chemin de pierrailles derrière la maison : la nuit arrive en aiguilles de fraîcheur, les combes disparaissent dans le violet, quelques toits subsistent, rouge franc. Les pierres plates sont la seule compagnie, doux pépiement de monnaies. Il aime ce lieu de dénuement, s’assoit parfois contre un muret de pierres râpeuses, le dos irrité par les branches basses d’un chêne. Ni livre, ni journal. Le paysage tel qu’il est, tel qu’il revient du passé, tel qu’un nuage lourd le pousse au tragique ou qu’un vaste oiseau, seul en plein couchant, attise un serrement de cœur, comme une brusque évidence d’avoir à rester dans ces simples perspectives.
Sept solitude – Gilles Lades – Editions du Laquet
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Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons ; c’est parce que nous n’osons qu’elles sont difficiles.Erri De Luca
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Tu feras sortir de l’ombre chaque chose elle-même, comme jadis jamais elle ne l’avait étéMarguerite Yourcenar
Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’oeil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été des livresOctavio Paz
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Isabelle avait une certaine hauteur d'imagination, qui lui rendait bien des services, et lui jouait aussi plus d'un tour. Elle passait le meilleur de son temps à rêver de beauté, de courage et magnanimité. Elle gardait l'espoir infaillible de ne jamais faillir.Pierre Assouline
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