Le temps et la distance…
Garden of love
Marcus Malte – Editions Zulma
«Le temps et la distance. Le vent qui chasse. Les eaux qui emportent. La vie. J’ai pensé : même les pires cauchemars s’affranchissent et cessent de nous hanter et meurent de leur belle mort.» Pas sûr, à lire Marcus Malte. Que ce soit dans Les Harmoniques ou Tamara, suite et fin, ou celui-là qui les précède Garden of love, l’auteur installe des atmosphères naturellement brutales. Ses personnages ont ceci de commun : le désespoir les fait vivre. Ils en ont le cuir épais et une endurance. Une mélancolie aussi, presque douce, qui lamine tout ou presque. C’est dans ce presque, que l’auteur écrit ses histoires. Ici, deux hommes perdent leur âme. Les évènements se suivent et se ressemblent à quelques détails près… tout est affaire de fantôme, de passé qui vous colle aux basques et dicte sa loi aux vivants, plutôt des survivants, qui n’ont pas tout à fait perdu cette humanité qui fait et défait les Hommes. Dans les romans de Marcus Malte, il y a aussi une poésie comme un possible, comme une mélodie, entêtante, prégnante. Dans ce sillon, le romancier creuse jusqu’aux entrailles toutes confondues, celles de ses lecteur y compris.
Garden of love – Marcus Malte – Editions Zulma