Pas de chemin de retour…
Cent ans de solitude – Gabriel Garcia Marquez
Editions du Seuil
Toujours se rappeler, « que la mémoire ne comporte pas de chemin de retour », comme l’écrit Gabriel Garcia Marquez dans Cent ans de solitude. Ceci dit son roman creuse un sillon sans pareil dans la mémoire du lecteur. Roman monde, roman historique dans le sens où il pourrait faire parti du trio de tête dans un siècle s’il ne devait rester que trois livres…
Il serait imbécile de tenter de résumer Cent ans de solitude. Qu’écrire alors de cette histoire où tous les héros ou presque portent quasi le même nom sans que jamais l’on ne s’y perde. Où l’auteur colombien narre dans une langue tout à la fois neuve et ancestrale, une langue qu’il invente et ce faisant il réinventerait presque la littérature, où l’auteur donc, explore la généalogie d’une famille qui dit toutes les familles de tous les temps de tous les instants. La guerre et la guerre, aurait pu être un autre titre tant il n’y a pas de répit, de paix possible pour les protagonistes de ce microcosme universel imaginé par un écrivain qui explore l’infiniment grand avec une liberté et un panache, une irrévérence assez fascinants. Roman organique aussi et à mesure que l’on tourne les pages, on la touche la chair de ses héros, on les respire leurs sécrétions multiples. Au centre, il y a Ursula, LA femme, l’âme d’un livre qui en contient mille. Toute une bibliothèque à lui tout seul. On achète !
Cent ans de solitude – Gabriel Garcia Marquez – Editions du Seuil