Des désirs d’herbes folles éclairés de hauts crépis du soleil…
Mis en ligne par Laure le 19 12 13
Jean-Pierre Metge
Nos seuls soleils sont des lichens
Editions L’Arrière Pays
Je connaissais surtout les routes qui épousaient les paysages. Depuis peu sont éventrés les territoires de l’enfance, les virages sont laissés à l’oubli. Routes droites, routes communes, routes rapides : ne plus s’attarder au coeur de deuil des coquelicots.
Il reste heureusement des terres indomptables; paysage karstiques aux calcaires imprimés de coquillages éternels, Causses où l’on peut errer encore jusqu’à perte de vue d’un muret gris à l’autre, à l’entour des dolines et des genévriers.
Le Causse a toujours été pour ma poésie ce que la nuit est à l’étoile. Y vivre pour en partir… mais sans aller trop loin… pour sans arrêt y revenir. Des désirs d’herbes folles… éclairés de hauts crépis du soleil.
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