Jean-François Manier
Mis en ligne par Isabel le 29 05 13
Face au risque de n’avoir plus à déguster dans un avenir proche qu’une littérature
«fast-food», il me paraît urgent de résister aux pouvoirs grandissants des gestionnaires de la culture.
Le livre est un tel enjeu qu’il exige d’autres critères de valeur que sa seule vitesse de rotation. Et je crois même que son irremplaçable richesse tient à ses lenteurs, à ses pesanteurs. Ce sont ces contraintes qui font du livre cette liberté qui dure.
Oui, il faut un temps pour le livre […] Le temps du lent émerveillement. Celui de l’urgence d’aimer.
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Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’oeil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été des livresMarcelle Delpastre
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Un chef d’oeuvre, cette rareté en tout art qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire.
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Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé.
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L'autre côté de l'esprit nous apparaît maintenant - le côté obscur, qui se révèle dans la solitude, pas le côté clair qui se montre en société
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Isabelle avait une certaine hauteur d'imagination, qui lui rendait bien des services, et lui jouait aussi plus d'un tour. Elle passait le meilleur de son temps à rêver de beauté, de courage et magnanimité. Elle gardait l'espoir infaillible de ne jamais faillir.
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Vous me demandez ce que je viens faire en ce monde, moi artiste, je vous dirai, moi je viens vivre tout haut
Paul Valéry
Un regard sur la mer est un regard sur le possible.
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Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour.
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La préférence passionnée pour le merveilleux, l’étonnant et le sauvage, l’étrange, le stupéfiant et le déchirant
Erri De Luca
A travers les pages on voit dehors... L’enceinte des livres, petite comme le panier d’une montgolfière, ouvre sur tout.
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L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. l’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir.
George Eliot
Être poète, c’est avoir une âme dans laquelle le savoir se mue instantanément en sentiment, et où le sentiment renvoie des éclairs comme s’il était un nouvel organe de connaissance.Clarice Lispector
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