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Maison d'écrivains (le Blog)

La grande sérénité des objets pris dans la congélation…

La grande sérénité des objets pris dans la congélation…

Thomas Coppey
lors de sa résidence à la maison De Pure Fiction

La brume s’élève d’une sorte de trouée que l’on devine un peu plus bas, et on va y faire un tour en se demandant si on pourra remonter en flottant sur le nuage. Mais non bien sûr. On ne s’élève pas avec la brume et on le regrette parce qu’on on aurait aimé faire corps avec l’évènement météo.
On pense alors au soleil. On admet vite qu’il ne présente aucun avantage au moment de s’asseoir au bureau. On se fait une raison et on reporte son intérêt sur le froid. Pas besoin de trop de vie, de trop d’organismes. On a remarqué la grande sérénité des objets pris par la congélation. On se met à la souhaiter pour soi, imaginant qu’une fois passé à l’état solide (peau dure, regard fixe), en harmonie incertaine avec les choses du dehors, on parviendra à quelque chose, là derrière la grande fenêtre allongée.