Paysanne du verbe…
Mis en ligne par Isabel le 19 09 21
Laure Nobécourt
lors de sa résidence à la maison De Pure Fiction
À qui viendra glisser ses pieds de plumes
Dans la trace de mes pas tremblants
L’un après l’autre, Humains
Nos pauvres vies pour enclume
A forger la promesse de cire
Qui fond entre nos doigts brûlants
Ni ferveur, ni amertume
Pour fendre la rosée du temps
Aux alvéoles du vivant
Dans l’essaim de mon altitude
Ce rêve de miel
Que j’ai payé comptant
Je n’ai rien oublié
Ni ma figure – par les années – vaincue
Ni sa solitude de bleu vêtue
Mes cheveux d’algue, aux heures d’infortune
La mère emmêlée au cristal d’antan
La patrie d’enfance perdue, les routes obliques
La foi ramassée à mains nues, l’espérance Atlantique
Tout se tait, affligé
Mais le ciel parle
Et je suis là, parmi les chênes
Au milieu des abeilles
Seule, éblouie : paysanne du verbe.
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