Paysanne du verbe…
Mis en ligne par Isabel le 19 09 21
Laure Nobécourt
lors de sa résidence à la maison De Pure Fiction
À qui viendra glisser ses pieds de plumes
Dans la trace de mes pas tremblants
L’un après l’autre, Humains
Nos pauvres vies pour enclume
A forger la promesse de cire
Qui fond entre nos doigts brûlants
Ni ferveur, ni amertume
Pour fendre la rosée du temps
Aux alvéoles du vivant
Dans l’essaim de mon altitude
Ce rêve de miel
Que j’ai payé comptant
Je n’ai rien oublié
Ni ma figure – par les années – vaincue
Ni sa solitude de bleu vêtue
Mes cheveux d’algue, aux heures d’infortune
La mère emmêlée au cristal d’antan
La patrie d’enfance perdue, les routes obliques
La foi ramassée à mains nues, l’espérance Atlantique
Tout se tait, affligé
Mais le ciel parle
Et je suis là, parmi les chênes
Au milieu des abeilles
Seule, éblouie : paysanne du verbe.
Autres Articles
Octavio Paz
Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour.Jean Giono
Il y a des choses qui sont ininventables ou qui paraissent être ininventables, ce sont précisément celles-là qu’il faut inventerHenry James
Isabelle avait une certaine hauteur d'imagination, qui lui rendait bien des services, et lui jouait aussi plus d'un tour. Elle passait le meilleur de son temps à rêver de beauté, de courage et magnanimité. Elle gardait l'espoir infaillible de ne jamais faillir.Emile Zola
Vous me demandez ce que je viens faire en ce monde, moi artiste, je vous dirai, moi je viens vivre tout hautWilliam Faulkner
Le passé n’est jamais mort. Il n’est même pas passé.Sénèque
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons ; c’est parce que nous n’osons qu’elles sont difficiles.Erri De Luca
A travers les pages on voit dehors... L’enceinte des livres, petite comme le panier d’une montgolfière, ouvre sur tout.Marcelle Delpastre
Tu feras sortir de l’ombre chaque chose elle-même, comme jadis jamais elle ne l’avait étéPierre Assouline
Un chef d’oeuvre, cette rareté en tout art qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire.Annie Ernaux
La littérature n’est pas la vie, elle est ou devrait être l’éclaircissement de l’opacité de la vie.Jankélévitch
On peut vivre sans art, sans musique et sans philosophie mais mal.Jaume Cabré
Plus que les choses, ce qui est important c'est l'espoir que l'on projette sur elles. C'est ce qui nous rend humains."Marguerite Yourcenar
Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’oeil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été des livresClarice Lispector
Je suis entrée dans une librairie qui m’a parue être le monde où j’aimerais habiterPaul Valéry
Celui même qui veut écrire son rêve se doit d'être infiniment éveillé.Federico Fellini
Il n’est pas nécessaire que les choses qu’on montre soient authentiques. Ce qui doit être authentique, c’est l’émotionHenry de Montherlant
Il n’y a que les romanciers qui se préoccupent de bannir l’invraisemblable de leurs livres. La vie n’a pas ces scrupules.Charlotte Brontë
La préférence passionnée pour le merveilleux, l’étonnant et le sauvage, l’étrange, le stupéfiant et le déchirantWilliam Faulkner
La littérature ne sert pas à mieux voir. Elle sert seulement à mieux mesurer l’épaisseur de l’ombreVirginia Woolf
L'autre côté de l'esprit nous apparaît maintenant - le côté obscur, qui se révèle dans la solitude, pas le côté clair qui se montre en sociétéPierre Drachline
Qui ne connaît pas l’ivresse littéraire, ignore qu’il est possible de bondir hors de soi.Paul Valéry
Un regard sur la mer est un regard sur le possible.Hélène Cixous
Lire et vivre sont des synonymes. Lire c’est écrire, c’est le premier temps de l’écritureAnnie Ernaux
La mémoire ne s’arrête jamais. Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l’histoire.George Eliot
Être poète, c’est avoir une âme dans laquelle le savoir se mue instantanément en sentiment, et où le sentiment renvoie des éclairs comme s’il était un nouvel organe de connaissance.Victor Hugo
L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. l’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir.Le Monde en culture
- Colson Whitehead : « La mission de la fiction américaine est de ne pas être ennuyeuse »
- « La Règle du crime », de Colson Whitehead : une quête de rédemption à Harlem
- Nos choix de lectures : « Les Enchanteurs », « La Règle du crime », « Dogrun », « Les Egarés »…
- « Les Enchanteurs » : James Ellroy refait le portrait de Marilyn et JFK
- La mort de Vera Kundera, l’autre moitié de Milan Kundera