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Maison d'écrivains (le Blog)

A livre ouvert avec Violaine Bérot

A livre ouvert avec Violaine Bérot

Violaine Bérot était à la maison De Pure Fiction à la fin de l’été pour y terminer Nue sous la lune son huitième livre qui paraît en ce mois de janvier aux éditions Buchet Chastel

Racontez-nous où commence un livre

Il y a deux moments distincts qui font le commencement d’un livre. Le thème d’abord, ou l’idée de départ, qui a toujours quelque chose à voir avec mon ressenti de femme, mon corps, mon âge, mes questionnements du moment. Les premières phrases ensuite, le ton du texte. Et c’est véritablement là que le livre commence, dans cette étape de recherche qui me prend du temps, plusieurs mois, avant de parvenir à trouver un juste positionnement, un rythme, et pouvoir me laisser aller vraiment à l’écriture.

Avez-vous des rituels d’écriture ? Pouvez-vous nous dire ce temps suspendu de quand on écrit

J’écris à la main, l’ordinateur n’est qu’un support. Quand je passe sur informatique, c’est seulement pour mettre au propre et pouvoir imprimer, dans le seul but de pouvoir ensuite tout re-gribouiller sur papier. Je n’arrive pas à créer avec le clavier, l’écriture passe par un stylo et du papier. J’ai besoin de calme, de nature et d’espace pour commencer un livre. De beaucoup courir ou marcher. Et puis parfois, quand je bloque sur des passages, étonnamment, il me faut m’asseoir dans des lieux publics, avec un bruit de fond, des grandes bibliothèques, des cafés, ça me permet de libérer quelque chose que le silence bloquait… Mais ça c’est pour le premier jet. Parce qu’ensuite je m’isole, m’enferme, pour réécrire des dizaines de fois le texte déjà écrit.

Quand vous lisez, vous êtes où, vous êtes qui ? Que se passe-t-il alors

Je suis de plus en plus un écrivain qui lit, c’est-à-dire que je réagis très fort à la qualité de l’écriture. Si le texte me plaît, lorsque j’atteins la dernière page je retourne immédiatement à la première et je relis en boucle pour mieux décortiquer le travail de l’auteur.

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© Leah Bosquet


Si vous deviez être une phrase quelle serait-elle ?

« Fais-toi la vie belle ! »

Racontez-nous votre Il était une fois… une maison d’écrivains

Une maison d’écrivains, ce doit être confortable, accueillant, chaleureux. Ce doit être très calme et avec une vue autour ouverte. Parce que c’est un endroit pour vivre et travailler à la fois, ce doit être en même temps dépaysant et sécurisant. On doit pouvoir s’y promener pieds nus, y lire à voix haute des textes sans craindre de déranger personne, s’y sentir sans pression aucune, sans stress ni contrainte. Pouvoir ainsi travailler avec le sourire, aussi dur que soit le sujet sur lequel on écrit !

Aux mots nature et horizon, à celui de Lot ou Midi-Pyrénées, par quels mots répondez-vous ?

Nature : vitale !
Horizon : où que je sois, je ne peux m’empêcher d’y chercher les Pyrénées…
Lot : la pierre, si belle, si présente, et les murs montés autrefois par les hommes avec ces pierres.
Midi-Pyrénées : mes racines, ma terre, mon accent, ma montagne.

Vous ferez quoi Violaine Bérot quand vous serez grande ?

J’apprendrai ce qui est le propre des enfants et que je me suis interdit petite : la légèreté.